6 janvier 2010

Aux personnels de l’Université Jean-Monnet

Masterisation :

le vote négatif du C.NE.S.E.R.

les réponses du président de Lyon I pour l’I.U.F.M.

de Lyon-St-Etienne

■ Le 21 décembre le Conseil National de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) avait à examiner le projet de cadrage de la « masterisation » de la formation des enseignants des Premier et Second Degrés, cadrage exprimé dans un projet de circulaire. Le CNESER a alors formulé un vote sans appel, puisque 35 membres sur 39 ont émis un avis négatif. Parmi les votants contre le « cadrage », il y a bien sûr les représentants F.O., qui ont toujours défendu la revendication d’abandon de toute forme de masterisation. Mais aussi, fait plus exceptionnel, tous les autres syndicats et même la Conférence des Présidents d’Université (C.P.U.). Les trois votes pour émanent de l’U.N.I. (2) et du Medef (1). Une abstention (P.E.E.P.).

■ Par ailleurs les syndicats Force Ouvrière de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur de l’académie de Lyon ont pris l’initiative d’interpeller le président de l’université de Lyon I, université qui inclut l’I.U.F.M. de l’académie comme une composante, à propos de la mise en place de la « masterisation » (donc de la mise en oeuvre de la circulaire). Une délégation de personnels de l’antenne I.U.F.M. de Saint-Etienne accompagnait les représentants F.O.

■ L’entrevue a eu lieu le 4 janvier. Voici les éléments importants des réponses du président Lyon I, formulées en accord avec le directeur de l’I.U.F.M., également présent à l’entrevue :

- il ne peut donner de garantie quant à l’avenir de l’ensemble des personnels de l’I.U.F.M. dans l’académie ;

- par ailleurs, il souhaite que la circulaire ministérielle relative à la « masterisation » soit appliquée sans tarder, c’est-à-dire que les maquettes de Masters incluant la formation des enseignants soient remontées au plus vite au Ministère.

En résumé :

-> Aucune garantie quant à l’avenir des personnels des I.U.F.M.

-> Une contradiction surprenante sur la « masterisation ». Rappelons en effet que le président de l’université Lyon I est aussi le président de la C.P.U. Alors que la C.P.U. émet un vote négatif au CNESER, son président, dans son université (et donc dans l’académie), demande l’application à marche forcée de la masterisation !

On voit là les conséquences directes de la « masterisation » sur les personnels. Le SDPREES-F.O.-42 réaffirme donc ses revendications d’abrogation des décrets sur la mastérisation, de retrait de la circulaire du 28 août 2009 qui envoie 150 000 étudiants en stages « d’apprentissage », de maintien du recrutement à Bac + 3 (Bac + 4 pour l’agrégation), de maintien des concours sous leur forme actuelle avec le maintien de la qualification disciplinaire, de maintien de tous les sites IUFM et de tous leurs postes.